La Coopération belge au Burkina Faso

Informations sur la coopération belge au développement au Burkina Faso.

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La Belgique et le Burkina Faso partagent une longue histoire de coopération, qui a débuté lors des grandes sécheresses des années 1970. Il s’agit d’une coopération multiforme, à laquelle des acteurs très divers ont participé au fils du temps : des universités, des ONG, des syndicats, des villes et communes, ainsi que la CTB (coopération technique belge) devenu à présent l’Agence belge de développement « Enabel ».


Canaux spécifiques de coopération 


Coopération gouvernementale bilatérale :


La coopération gouvernementale entre nos deux pays a réellement débuté de façon structurelle en 1993 et s’est traduite par la tenue d’une première commission mixte et la signature d’une convention générale de coopération. En 1997. Elle a toutefois été interrompue, en 2008, en raison d’une réduction du nombre des pays partenaires de la Belgique. Elle. a repris lorsque le gouvernement belge a décidée de réintégrer le Burkina Faso dans la nouvelle liste de ses 14 pays partenaires, répondant ainsi de manière favorablement au souhait exprimé par les Autorités de Transition du Burkina Faso et confirmant la volonté de la Belgique de soutenir de façon structurelle le processus de démocratisation et de développement entamé dans le pays. Ce retour de la coopération gouvernementale a été marqué par la signature d’un programme de démarrage en 2016.

Doté d’un budget de 15 millions d’euros le programme comprend deux grands volets qui visent l’amélioration des droits de l’homme fondamentaux suivants:

  1. un projet d’accès à l’eau potable et l’assainissement à Fada, exécuté par Enabel
  2. un projet d’accès à la santé reproductive et à l’autonomisation socio-économique des femmes dans les régions de l’Est et du Centre-Est, exécuté par l’UNFPA

Le 21 novembre 2017, la troisième commission mixte a approuvé un nouveau programme de coopération. Le nouveaux programme consiste de 4 interventions qui contribuent à l’objectif global qui est de « contribuer à la croissance socio-économique inclusive et durable de la région du Centre-Est dans les pôles urbains de Tenkodogo et Koupela ainsi que leur hinterland. Les 4 interventions consistent de : (1) Promotion de l’entreprenariat et de la création d’emplois, (2) renforcement de la sécurité dans le Centre-Est, (3) « She decides » dans le Centre-Est et (4) Renforcement des compétences, études et expertise.

Ce nouveau programme a été signé en décembre 2018 pour un montant de 45 millions d’euros et devrait être mis en œuvre à partir de 2019 pour une période de 5 ans.


Coopération non-gouvernementale :


Entre 2010 et 2015, une vingtaine d’Acteurs de la Coopération Non-Gouvernementale (ACNG) ont développé des interventions au Burkina Faso. Au total, 77 projets et programmes ont été implémentés sur la période pour un total de près de 70 millions d’euros. Une Analyse contextuelle commune (ACC) des ACNG actifs dans le pays a été acceptée par le Ministre en décembre 2015, suivie par l’élaboration d’un Cadre stratégique commun (CSC), approuvé en juillet 2016. Sur cette base, 18 nouveaux programmes quinquennaux impliquant 26 ACNG ont été approuvés pour la période 2017-2021, pour un montant de 44,2 millions d’euro.


Coopération universitaire :


L’ARES met en œuvre un programme d’appui institutionnel avec l’Université Ouaga 1 et une dizaine de projets de formation et de recherche académique avec l’Université de Ouagadougou, l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, l’Université de Koudougou et quelques centres de recherche locaux. En 2012, l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique du Belspo a formé les services du Point Focal National du Clearing House Mechanism. L’Institut de Médicine Tropicale (IMT) d’Anvers a un partenariat avec le l’Unité de Recherche Clinique (CRUN) à Nanoro.


Coopération multilatérale :


A part du projet exécuté en coopération déléguée par l’UNFPA mentionnée plus haut et une intervention de l’OIM, la Belgique ne finance plus de projets spécifiques à travers des contributions volontaires aux projets des organismes internationaux. Les programmes pays d’UNICEF, du HCR, de le FAO, du PNUD, du FNUAP et du PAM sont exécutés en partie grâce aux contributions aux ressources générales de la Belgique.


Aide d’urgence – Aide alimentaire – Aide transitionnelle :


Les appuis spécifiques dans ce domaine en dehors de ceux qui y sont acheminés à travers nos contributions globales aux organismes internationaux d’assistance humanitaire ont été limités. Toutefois, le Burkina Faso a bénéficié d’un programme régional FAO sur la résilience au Sahel qui a pris fin en février 2019. Deux nouveaux programmes humanitaires commencent en 2019, l’un mis en œuvre par HI Belgique en faveur des enfants malnutris, l’autre de l’ONG CRB en appui des populations déplacées et populations hôtes en région du centre-nord. Suite à la crise sécuritaire et aux tensions intercommunautaires, le Burkina Faso a connu une explosion de besoins humanitaires. Un système de coordination humanitaire piloté par les NU est en train de se mettre en place.


Appui au secteur privé :


Au Burkina Faso, la société BIO Invest est active à travers divers investissements/prêts dans le secteur financier (banques, fonds d’investissements tels que BOA Group, EcoBank, Oragroup et ACEP Burkina Faso) et le secteur des télécommunications. En 2007 BIO a octroyé un prêt à l’entreprise Moablaou SA (production d’œufs).

Le Trade For Development Center a appuyé pour 68.000€ un projet dans la Région des Hauts-Bassins du Burkina visant des activités de développement économique.


Aide par des entités régionales - coopération avec les villes et communes belges :


Parmi les 12 pays prioritaires de la politique de coopération au développement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Burkina Faso occupe une place de premier plan, depuis plus de 20 ans. En mars 2017, la septième session de la Commission Mixte Permanente (CMP) a défini le programme des activités de coopération prévu pour la période2018-2022, pour un montant d'un million d'euro par an et réparti entre 10 projets autour de 3 axes (eau, environnement et santé/collaboration culturelle/droits de l’homme).

L’Union des villes et communes belges gère actuellement un Programme fédéral de Coopération communale internationale, qui comprend un volet impliquant un partenariat entre 7 communes belges et burkinabè, axé sur l’état civil.

L’APEFE a 3 programmes au Burkina Faso cofinancés par la DGD, WBI et l’Etat burkinabè.


Appui à la culture :


A travers l’association AFRICALIA et le WBI, la Belgique finance plusieurs projets culturels au Burkina Faso. Le festival de théâtre, « Les Récréâtrales » et le festival de cinéma « FESPACO » en sont les exemples les plus connus.


Autres :


Le financement d’initiatives de coopération des associations privées, sur fonds propres (quatrième pilier), est très actif au Burkina Faso.